Terres de Nauze

Le 14 avril les réunit.

 

 

Ce blog, de temps à autre, souhaite, plus ou moins "arbitrairement", les anniversaires. Ces occurrences, en soi, n'ont qu'un intérêt vraiment mineur. C'est, surtout et avant tout, pour  parler des personnes qui, en Terres de Nauze, sont ou ont été impliquées dans la vie locale, qu'elles soient toujours présentes dans ce petit bassin de vie ou qu'elles l'aient quitté volontairement ou à leur corps défendant ! C'est aussi une manière d'associer des "externes" qui n'ont jamais vécu dans cette ruralité profonde mais qui y ont leurs racines ou qui ont été prises d'un coup de cœur pour ces villages que nous aimons tant.

Ce blog préfère -et de loin- ouvrir des fenêtres vers des amis, lecteurs ou non de ce lien, qui n'ont pas forcément derrière eux de brillants cursus universitaires, d'éblouissantes carrières qui font rêver, ou des exploits sportifs qui sont largement soulignés ailleurs, mais qui, au fil des années, ont tissé parfois discrètement de longues, solides et belles amitiés dans ce qui est notre terroir.

 

 
Je sais, pour trouver des points d'actualité au printemps de 1945, on tombe plutôt sur des moments difficiles.
Depuis la veille, le 13 avril 1945, les Viennois voyaient  les troupes soviétiques s'installer dans leur capitale. C'était entre le 13 et le 16 avril. Par ailleurs ces troupes se préparaient à prendre Berlin. Les  SS quittaient Bergen-Belsen..
Le 14 avril fut, aussi, la Libération des Pays-Bas, trop tard, hélas, pour sauver Anne Frank. Les soldats canadiens occupent Arnhem. À l'autre bout de l'Eurasie, des centaines de Boeing B-29 américains bombardent  Tokyo.
 

Le 14 avril les réunit.
 
À Vaurez, la naissance de Raymond, dans la liesse, donne la parité au foyer de René et Valérie Ribette.

 

J'ai dû connaître Raymond, le 1er octobre 1951, quand ses parents, pour des raisons diverses, ont préféré qu'il fréquente l'école de Sagelat plutôt que celle de Belvès.

Tant d'années se sont écoulées, depuis. Nous avons connu ensemble le dernier examen d'entrée en sixième, version 1934/1956, passé au Lycée La Boétie de Sarlat, puis la migration vers le vénérable collège de Belvès et le conseil de révision en 1963.

Je me rappelle de ce jour où, au pied du Viaduc de Lagrange, avec nos regrettés amis Jean-François Mousnier et Daniel Maury, nous observions la lente évolution des trains lourds. Raymond adressa un salut aux tractionnaires. Ces braves cheminots, du haut de leur machine, ayant répondu à ce bonjour, suscitèrent la question de Jean-François : "tu les connais?". Raymond répondit : "bien sûr, je les connais tous" ; ce n'était pas tout à fait faux car chaque jour, au pied du viaduc, il avait la latitude de pouvoir observer l'activité ferroviaire de la ligne. D'autres souvenirs reviennent quand, avant l'heure de la rentrée des classes, les "chenapans" que nous étions, observions les personnages typiques du castrum. Que d'insouciantes taquineries, osions-nous en nous "moquant" de braves personnes qui avaient connu bien des moments terribles. Que ces braves personnes, post-mortem, veuillent bien pardonner nos piques espiègles. Que c'est loin, tout cela!

Raymond, ces derniers mois, a connu de sérieux problèmes de santé, mais il fait face à cette adversité. Avec tous mes voeux d'anniversaire, je lui adresse, aussi, tous mes voeux de bonne santé.

 

 


Le 14 avril les réunit. 
 

 

Ce 14 avril 1954, jour de la naissance de Jean-Marie Rougier, notre délicieux, discret, débonnaire et sympathique président de la République, René Coty, signe la Loi n° 54-415, consacrant le dernier dimanche d'avril, au souvenir des victimes de la déportation et morts dans les camps de concentration du IIIe Reich, au cours de la guerre 1939-1945.

 

Ces jeunes tourtereaux qui figurent dans l'image ci-dessus, en 1972, n'ont pas encore soufflé leurs vingt bougies et, dans la campagne, des Hauts de Nauze, ils interpellent la vie porteuse de tous leurs espoirs. Jean-Marie Rougier a quitté son Limousin natal, où il vit le jour le 14 avril 1954, et c'est au hameau monplaisanais de Fleurat qu'il a passé son enfance et son adolescence. Il est descendu dans la vallée fongauffiéraine et, là, il a pris le bonnet de mitron pour s'atteler au noble métier de boulanger. Son formateur était le regretté Georges Malvy.

Après les turbulences soixante-huitardes, il deviendra le boulanger de Fongauffier et il donnera au commerce qu'il transforma avec Anne-Marie, son épouse, un essor qui fut leur satisfaction, certes, mais aussi celle de ce village qui ne veut pas mourir.

Aujourd'hui, Jean-Marie, désireux de renouer avec la vie fongauffiéraine qu'il a quittée à regret, il y a une grosse dizaine d'années, a rejoint le comité des fêtes du village.

 

 

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Le 14 avril les réunit.

 

L'Hôpital de Bigorre à Tarbes. Ici, est née Tahnee Fabre. https://www.google.fr/

 

 

Qu'il me soit permis, pour clore cette page d'anniversaires, de donner du relief à celui de ma petite-fille, Tahnee, née le 14 avril 1993.

Les annales du 15 avril 1993 ne font pas état d'événements particulièrement heureux pour ce jour-là. On note, cependant, que Limoges CSP devient le premier club français de sport collectif à remporter le titre de Champion d'Europe, à Athènes, face aux Trévisians.

Tahnee a beaucoup grandi depuis ce 14 avril 1993, jour où elle combla ses parents, Jocelyne et Gilles. Quelques collègues et amis me disaient à l'époque : "ton fils a fait le choix du roi".  [Lorsque des parents ont pour enfants, un garçon puis une fille, il est courant d'utiliser l'expression "le choix du roi". Cette locution trouve son origine, au Moyen-âge, dans la bien injuste loi salique. Un fils assurait le souverain de voir perdurer sa dynastie et une fille lui permettait de se rapprocher, par mariage,  d'une autre famille importante.]

Notre famille profondément républicaine n'était, bien entendu, pas concernée par ce "choix".

Je voudrais dire que les Tahnee passent pour être boudeuses, câlines, calmes, capricieuses, casse-cou, charmeuses, courageuses, curieuses, dormeuses, émotives, fières, gentilles, gourmandes, jalouses, patientes, rêveuses, sages, sensibles, têtues et timides. Tahnee porte un prénom amérindien rare, voire rarissime : a priori, elles sont 24, en France, depuis 1900.

J'ajouterai que la lettre "a" lui convient parfaitement car Tahnee est adorable, elle vit pour assister, aider et aimer.

Jeune fille passionnée pour aider les plus humbles, elle qui n'a connu qu'un foyer totalement agnostique, est partie une année au Burkina-Faso, dans une communauté religieuse, pour parfaire son cursus d'éducatrice ; et, dans ce pays où l'aisance est loin d'être au rendez-vous, elle a craqué pour ces enfants, dans le dénuement extrême, qui n'ont pour ultime appui que l'aide de ces merveilleuses religieuses qui leur consacrent leur vie.

Tahnee a apporté, il y a 24 ans, une belle touche de féminité dans une famille où la gent masculine disposait, en nombre, d'une écrasante majorité.

Tahnee est une des fiertés partagées de la famille. Il ne s'agit pas de réduire les autres mais de les associer. C'est avec un plaisir immense qu'il m'est agréable de lui souhaiter un très bon anniversaire. 

 

Le 14 avril les réunit.

 



14/04/2017
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