La grande Révolution n'a guère modifié l'architecture castrale.

PAYS de BELVÈS

Marie-Thérèse Lavialle, présidente de l'Association des Musées de Belvès, présente Jacques Grimbert, le conférencier de ce samedi 5 mai.

Notre grande Révolution a provoqué des mouvements d'émigrés ; elle a, en partie, réduit le patrimoine détenu par le clergé. Ces sujets n'ont été cités, pratiquement, que pour l'anecdote. Jacques Grimbert s'est focalisé sur les modifications apportées aux demeures seigneuriales. Celles-ci, dans l'esprit révolutionnaire, présentaient un danger de régénérescence de l'appareil monarchiste. Il ne fallait pas que, chassée côté cour, la toute puissance monarchiste revienne, côté jardin… ce qui, malheureusement, s'est produit.

Jacques Grimbert a, méticuleusement, suivi l'inspection de ces châteaux que les révolutionnaires souhaitaient défaire des signaux ostentatoires de la toute puissance des ci-devant. En fait, on s'est plutôt limité à éradiquer quelques coiffes pour éviter un massacre patrimonial.

Jacques, cependant, a évoqué "l'oeuvre" de Lakanal qui fit démolir Badefols et "massacra" Sainte Alvère. Le brillant mathématicien aurait craint que le Périgord ne devienne une seconde Vendée. Le chantier de démolition de la citadelle alvéroise fut confié et réalisé, allez donc savoir pourquoi, à des mains belvésoises. Retenons, cependant, qu'en dehors de Badefols et Sainte Alvère, un site castral a largement souffert : c'est Doyssac, aujourd'hui, Doissat. Il fut largement, pour ne pas dire totalement, démantelé.

On notera que le patrimoine castral de Biron s'est fort bien sorti de cette passe, même si une tête bironnaise, une de plus, chut sur le billot.