Terres de Nauze

La Couze, une naissance aussi plurielle que difficile (volet n° 1/3)

 

 

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Non, ce premier volet n'est pas le regard sur le tracé d'une rigole ou d'un fossé mais, bel et bien, la naissance d'une bucolique rivière.

 

Fongalop patte d'oie.jpg

 

Fongalop, image aérienne Google map.  Le plus haut lac collinaire du creuset de la Couze encadré par la voie communale ouvrant l'itinéraire vers Salles, le bosquet et les champs.

 

 

Quand ce blog présenta, en avril, la source-fontaine de Fonlimades, je dédiai, implicitement, cet article à ma bisaïeule paternelle. En ouvrant le thème de la Couze, je voudrais, tout à la fois, penser à Jean, -dit Adrien-, mon inoublié grand-père paternel, qui naquit à Astor, écart bouillacois, et, aussi, aux Fabre de Montferrand-du-Périgord dont le lignage, à l'époque de la grande Révolution,  rejoint à Tage, écart de St Avit-Rivière, celui de mes ancêtres.

Sur cet agreste flanc de coteau montferrandais, Nathalie Fabre est devenue maire, il y a 5 ans. Bien au-delà de son entité, Nathalie peut être la fierté de tous les Fabre qui disposent, grâce à l'image positive qu'elle donne, d'une référence citoyenne, sportive, associative et humaniste qui ne peut que les honorer.

Je voudrais, aussi, saluer mon vieux condisciple Raymond Raynaud, conservateur de son micro-musée lapidaire, un peu comptable de cette mémoire de la Bessède. À  juste titre, il s'inquiète de voir trop de petites sources de la forêt, disparaître.

Hello Dany et Alain... gardez bien Astor qui vous est si cher. 

 

Aujourd'hui, nous nous limiterons au cours supérieur de la Couze, là où les intermittences de plus en plus longues feraient presque oublier que, pendant des centaines de milliers d'années, la naissance d'une petite rivière prenait rendez-vous là, avec les strates de la préhistoire pour, plus tard, accompagner l'histoire tumultueuse de cette forêt  où l'on gagnait âprement son pain.

 

 

 

 

Fongalop la plus haute source de la Couze.jpg

 

 

Fongalop image Google map.

 

Couze toponyme, hydronyme et patronyme. Le patronyme est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Couze, nom de divers hameaux, en particulier en Limousin. Pour le Puy-de-Dôme, on pensera à un hameau de la commune du Broc. Le mot "couse" désigne dans cette région, des rivières ou des ruisseaux aux eaux claires (racine pré-celtique *cosa, à l'origine de très nombreux hydronymes)." 

La Couze, la nôtre, s'étire de bosquets de Fongalop, aujourd'hui commune rattachée au Pays de Belvès, à Couze où elle rejoint la Dordogne.

Son tracé s'inscrit dans les communes du Pays de Belvès, de St Pardoux & Vielvic, St Avit-Rivière, écart de La Fon du Bousquet, Bouillac, St Avit-Rivière, Montferrand-du-Périgord, St Avit-Sénieur, Ste Croix-de-Beaumont, Beaumontois-en-Périgord, Bayac et Couze.

Son lit s'étire sur 31 Km mais les 10 premiers ne connaissent que, fort ponctuellement, le bruissement des ondes. C'est dans un roncier,  sous le Terme d'Astor, peu avant sa confluence avec le Ségurel, que les premières gouttes s'épanchent vers leur destination.

 

Aujourd'hui, suivons le talweg qui concrétise la naissance de la Couze.

 

Si vous demandez aux autochtones où la Couze prend sa source, vous risquez fort d'obtenir des réponses, soit évasives, soit diverses, car la Couze, comme beaucoup de ruisseaux et rivières, n'a pas de source franche.

D'aucuns seront tentés de vous dire qu'elle sourd sous la retenue artificielle s'inscrivant entre le Pélonnier et Lespinassette, comme le présente Géoportail. Ce point de vue semble parfaitement crédible et défendable. Là, l'altitude est de 192 mètres.

 

D'autres, moins pointilleux, situent ses débuts sous Vielvic, dans les écoulements qui partent des étangs et flaques campant des deux côtés de la R.D 26. Là, on est un peu moins précis et, pour les puristes, on devrait vraisemblablement positionner la plus haute source, un peu en amont.

 

 

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Si l'on suit le talweg  en remontant vers le Pélonnier, on rencontre un point de confluence, dont la préhension est difficile car il est plus que rarissime de voir, là, se réunir deux ruisselets. Celui qui part vers la R.D 53, sous les Cantaysses, est de quelques hectomètres plus long si on le remonte jusqu'à la source localisable, certes fort rarement, sous le Terme de Randou. A fortiori, si l'on poursuit, on atteint une autre source sous Ferrière qui se forme dans le talweg lors de longues et importantes pluies. En recherchant encore un peu plus loin, au piédroit de Fongalop, on atteint la plus haute source, elle est à 202 mètres d'altitude. Cette toute petite source était encore visible, il y a une quinzaine d'années. J'ai dû la photographier en juillet 2005 mais, hélas, je n'ai pas su la retrouver dans mes archives. Depuis, elle n'a pas disparu mais les installations de récupération de l'eau l'ont rendue captive et invisible.

 

Pour faire court, disons que la Couze nait dans les collines de Fongalop et ses ruisselets de départ, qui sortent rarement de leur intermittence, s'assemblent au niveau de l'aqueduc de la R.D 26, sous les Rouquets, lieu-dit vielvicois. La Couze ne deviendra un cours d'eau franchement pérenne qu'à St Avit-Rivière avec, cependant, des renaissances plus ou moins longues sous le Terme d'Astor, lieu-dit bouillacois. 

 

 

 

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Sous ce relief sylvestre de Lespinassette, une adroite récupération de source collinaire a fait que là, on a construit un abri  fontaine et lavoir. Pour certains, c'est là, la naissance de la Couze. 

 

 

 

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Ici, il faut respecter l'eau, favoriser sa rétention et éviter son gaspillage.

 

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Ces lavoirs, aujourd'hui obsolètes, ont été, en leur temps, une avancée pour les travaux de lessivage.

 

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Le second lac collinaire du sillon de la Couze. Nous sommes là, sous Ferrières.

 

 

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Un premier affluent, presque microscopique, de la Couze...

 

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... et sa jonction. L'eau n'ira pas loin.

 

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Là, nous sommes dans le vallon où le talweg que l'eau a dessiné bien avant l'arrivée des hommes, est bien difficile à deviner...

 

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... par commodité l'eau, quand il y en a, a été déportée dans le fossé de la route pour éviter une cassure dans la géométrie du champ. 

 

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La Couze, certes à sec, arrive sous les Cantaysses. Pour qu'il y ait de l'eau dans le talweg, il faut de longues pluies diluviennes. Gare à la Nature...  elle sait revendiquer ses droits.

 

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Un premier aqueduc, conduit moderne qui permet de passer sous la R.D 53.  

 

 


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Prudents, les exploitants agricoles de ces champs ont laissé l'empreinte du talweg qui, à tout moment, peut charrier des ondes qui emporteraient la terre des parcelles champêtres.

 

 

Images Pierre Fabre

 

 

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Demain, nous passerons sous l'aqueduc de la R.D 26 et scruterons les hauteurs de Campagnac.  



19/05/2019
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