L'hommage de Belvès au maréchal des logis chef Paulin Dubeau, qui "éclaira" la Résistance.
Qui était Paulin Dubeau.
Paulin Dubeau naquit aux Bernardoux, lieudit de Douzillac, dans une famille paysanne, au tout début du siècle précédent, le 6 mai 1901, pour être précis. Affectueusement, pour les siens, il sera Pin-Pin.
Sa scolarité fut essentiellement primaire ; et, à 12 ans, il obtient son certificat d'études avec le rang de premier du canton de Neuvic. Il complètera ses acquits scolaires par un complément dans un collège confessionnel.
Très tôt, il entre dans la vie active en travaillant à la ferme familiale puis dans une usine de chaussures à Gabillou. Pas très grand mais râblé et costaud, surtout "teigneux", il est remarqué dans les bals où parfois éclatent de viriles bagarres. Ces turbulences ont probablement servi comme éveil de conduite à tenir au futur gendarme. Incorporé au 58ème régiment d'artillerie coloniale, il passera par Libourne puis Bourges. Le médecin militaire, à l'époque on disait le major, remarqua qu'il avait les pieds plats. Ses pérégrinations le font passer par Nimes puis, en 1922, par le Maroc où il contracte le paludisme et il est hospitalisé à l'hôpital militaire Oued Zem. Il obtient la médaille coloniale et le brigadier Dubeau revient à Douzillac en avril 1923. Il épouse une Douzillacoise, Léa Lafon, le 16 février 1924.
Juste après son mariage, il intègre la gendarmerie à l'école de Toul, le 1er avril 1924.
Il passe par Limoges et effectue un bref passage à Cadouin. À l'époque, les gendarmes étaient de fiers cavaliers qui impressionnaient la population. Il monta d'abord Fifine puis, en 1927, un bel équidé portant le nom de Tyran.
Paulin devient père de René, son unique enfant, le 18 juin 1925.
Le 6 mai 1926, il prête serment à Angoulême, de gendarme à cheval. Son affectation en Angoumois l'envoie à Montignac, au bord de la Charente.
En 1927, il devient gendarme à pied et le 1er avril 1928, il devient sous-officier de carrière.
Paulin, fier de ses racines paysannes, prenait, à l'époque, le train de l'ancienne ligne Angoulême-Mussidan, pour aller faucher ou sarcler à Douzillac dans cette campagne qu'il aimait tant.
Sa carrière continua à Mialet où il prit ses fonctions de chef de brigade : nos anciens disaient brigadier.
Sa jeune épouse lui est soustraite dans cette localité, en 1939.
René, son fils étudiant, est à Périgueux, hébergé dans la famille.
Le veuvage de Paulin l'amène à postuler pour un rapprochement du foyer de sa sœur Pauline. Celle-ci est l'épouse d'un employé des chemins de fer du Buisson. Paulin, donc, est muté à Belvès et c'est là qu'il donnera à la gendarmerie, ses belles lettres de noblesse "républicaine", en facilitant la vie de la Résistance. Paulin, après la guerre, terminera sa carrière à Sarlat, en 1947.
Sa retraite lui ouvrira une nouvelle vie en prenant le café Allègre de Belvès et en épousant, dans ce village, une veuve de gendarme. Paulin accèdera au conseil municipal de ce bourg. Il décèdera le 2 février 1970 ; et, sous une pluie diluvienne, il rejoignit, avec les honneurs des A.C. de la Résistance, représentés par les inoubliables Louis Chapeyrou, Philippe Montrény et Paul Nadaud, le cimetière belvésois.
Les porte-drapeaux vont se mettre en place.
C'est Manon Desplain, une jeune étudiante belvésoise, qui a rappelé combien, pour un militaire, il est délicat et hasardeux de "désobéir" pour servir l'intérêt supérieur de la civilisation.
Christian Léothier, le maire de Pays de Belvès, spontanément, a accepté qu'une plaque honore le courage de Paulin Dubeau. Il a dévoilé celle-ci en présence de la famille de ce populaire personnage.
La plaque est désormais scellée sur l'entrée de cette ancienne gendarmerie qui fut le bâtiment de nos gendarmes jusqu'au tout début des années 60.
Photos © Bernard Malhache
L'ancienne gendarmerie, image Google, en haut de la localité, proche du stade de rugby, entre les sorties d'Urval et de Cadouin, ne manque pas d'allure. Ce superbe bâtiment, en pierre ocre du pays, doit remonter à l'époque de Napoléon III. Il y avait, à l'arrière, l'écurie que seuls les plus anciens octogénaires et les nonagénaires ont pu connaître, occupée par les chevaux des gendarmes.
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Les remerciements de Muriel Delmas et de Jean-Claude Eymet
Muriel Delmas et Jean-Claude Eymet, coprésidents locaux de l'ANACR, tiennent à remercier, sans qu'il y ait la moindre hiérarchie dans ce listage,
- Toutes les personnes qui, le 27 mai, sont venues au rond-point de la Résistance et à l'ancienne gendarmerie de Belvès pour honorer les partisans qui ont donné leur jeune vie pour notre liberté et, aussi, pour rendre hommage au Maréchal des logis chef Paulin Dubeau qui favorisa la Résistance.
- Les maires, élu(e)s et personnalités qui ont rehaussé de leur appui ou de leur présence, cette manifestation.
- Les sapeurs-pompiers pour leur présence en nombre consistant.
- L'Ensemble vocal de Belvès pour ses interprétations du Chant des Partisans et de notre hymne national.
- Lila Trombetta pour sa lecture sur Le Chant des Partisans.
- Manon Desplain pour sa prise de parole à l'ancienne gendarmerie.
- Christian Léothier pour son adhésion à l'idée de sceller une plaque Paulin Dubeau.
- Les contribuables de Belvès pour le pot de l'amitié avec une mention pour Nathalie Garrigue et Laurence Daubié, les élues qui l'ont servi.
- La famille de Paulin Dubeau.
- Les porte-drapeaux, certains sont venus d'assez loin, lisière de la Forêt Barade. Une mention spéciale pour Romain Garrigue, étudiant à Toulouse, venu spécialement.
- Les familles des partisans avec une note appréciée pour la descendance de François Wroblenski qui, pour la première fois, a pu participer avec beaucoup d'émotion à ce recueillement.
- Claude Lacaze qui, avec soin, a rattrapé à la dernière minute, l'inachèvement des équipes de jardinage du département chargées du toilettage de l'Espace de la Résistance.
- Les porte-drapeaux, certains sont venus d'assez loin, lisière de la Forêt Barade. Une mention spéciale pour Romain Garrigue, étudiant à Toulouse, venu spécialement.
- Les familles des partisans avec une note appréciée pour la descendance de François Wroblenski qui, pour la première fois, a pu participer avec beaucoup d'émotion à ce recueillement.
- Claude Lacaze qui, avec soin, a rattrapé à la dernière minute, l'inachèvement des équipes de jardinage du département chargées du toilettage de l'Espace de la Résistance.
- Thierry Lapeyre et Claude Lacaze qui ont guidé les automobilistes vers les parkings.
- Anaïs et Louis, élèves de l'école de Sagelat pour le dépôt de la gerbe du conseil départemental. Anaïs et Louis, tout comme leurs aînées Lila et Manon, ainsi, prennent le sentier des transmetteurs de mémoire.
- Claude Hélion pour le message national de l'ANACR.
- Paul-Marie Chaumel pour le travail qualitatif et soigné qu'il a fourni pour sonoriser tant à Fongauffier qu'à Belvès et Monplaisant.
- Brigitte Pistolozzi qui a apporté une dimension départementale.
- Mélanie Pistolozzi, directrice de l'école communale de Sagelat, venue à titre personnel.
- Les personnes amies qui ont servi le repas à la salle des fêtes de Monplaisant.
- La commune de Monplaisant et sa municipalité mue par Jean-Bernard Lalue qui, non seulement offre l'hospitalité permanente à l'association mais, aussi, ouvre sa salle des fêtes pour le repas annuel.
- ... et toutes celles et ceux involontairement omis dans ce listage. Qu'ils veuillent bien excuser cet oubli.
- Anaïs et Louis, élèves de l'école de Sagelat pour le dépôt de la gerbe du conseil départemental. Anaïs et Louis, tout comme leurs aînées Lila et Manon, ainsi, prennent le sentier des transmetteurs de mémoire.
- Claude Hélion pour le message national de l'ANACR.
- Paul-Marie Chaumel pour le travail qualitatif et soigné qu'il a fourni pour sonoriser tant à Fongauffier qu'à Belvès et Monplaisant.
- Brigitte Pistolozzi qui a apporté une dimension départementale.
- Mélanie Pistolozzi, directrice de l'école communale de Sagelat, venue à titre personnel.
- Les personnes amies qui ont servi le repas à la salle des fêtes de Monplaisant.
- La commune de Monplaisant et sa municipalité mue par Jean-Bernard Lalue qui, non seulement offre l'hospitalité permanente à l'association mais, aussi, ouvre sa salle des fêtes pour le repas annuel.
- ... et toutes celles et ceux involontairement omis dans ce listage. Qu'ils veuillent bien excuser cet oubli.
Cette année, notre ami Bernard Grenier, qui a eu un petit problème, n'a pu, comme les années précédentes, être totalement disponible : ce qui a fait que nous n'avions pas de pupitre pour les prises de parole. Cette journée s'est cependant bien passée avec un public aussi important que les années précédentes, malgré le pont de l'Ascension et l'obligation de réserve qui, en cette période électorale, retient les fonctionnaires et les gendarmes.
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