Inquiet pour la vie de la Nauze, assurément, pour l'hydrologie, en général... certainement.
"À l'échelle cosmique, l'eau est plus rare que l'or." Hubert Reeves.
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Hier, 17 septembre, journée patrimoniale, je pensai consacrer le 18 septembre, à un clin d'oeil sur cette journée patrimoniale.
C'est bien sur le patrimoine que, ce jour de septembre, je tourne mon regard mais sur le patrimoine naturel, celui que nous lègue la Nature. Une de ses filles, la Nauze, parmi une kyrielle d'autres sur la planète, est en souffrance.
Le spectacle insolite d'une rivière pérenne où l'eau, quand elle ne disparaît pas totalement, se cherche, n'est pas sans poser une question aussi cruciale que fondamentale sur le devenir de l'hydrologie.
Grâce à nos amis Maryse et Christian qui, par ailleurs, sont d'indéfectibles amis de la Nauze, un toilettage des abords du Pont des Abbesses a été effectué par leurs soins. Ce nettoyage, dans le respect environnemental, avait pour but d'éviter une prolifération des moustiques et de donner un coté esthétique au site apprécié de notre petite rivière. Nous venions de connaître la première canicule estivale et la Nauze allait... à peu près bien.
A-t-on besoin de commenter cette image, prise un jour pluvieux de septembre ; alors que nous sommes en train de pester contre le temps, dont on s'inquiète seulement de savoir si les quelque 50 mm de précipitations constatés cette quinzaine, seront suffisants pour une pousse de cèpes.
La Nauze réduite à un filet d'eau .
Sous ce magnifique pont, coule une rivière dont l'hydronyme celte désigne un fossé.
C'est sous la végétation que se découvre ce qui reste de notre Nauze.
Point n'est besoin de grandes bottes pour traverser la rivière sans se mouiller les pieds.
S'il est tout à fait normal que la cascade soit à sec quand la vanne est ouverte, c'est la minceur du filet d'eau qui interpelle.
La propriétaire du moulin, elle aussi une constante grande amie de notre Nauze, est amenée, de temps à autres, à faire nettoyer son bief. Elle est loin, bien loin, l'époque où son grand'père Gaston Chansard, le dernier meunier fongauffiérain, par son travail minotier, concourait à l'équilibre naturel de son bief et à la vie de son écosystème.
Aujourd'hui, l'entretien de nos cours d'eau naturels s'appuie sur le vieil adage "à vieux bords et à vieux fonds"... et ce n'est pas si simple de sauvegarder un bief, en veillant à tout ce qu'il peut comporter d'héritage patrimonial.
Le curage "vieux fonds, vieux bords" est l'expression consacrée des anciens règlements et usages locaux qui précisent les conditions et la périodicité avec lesquelles doit être remplie l'obligation de curage faite à chaque riverain, d'un cours d'eau non domanial. Jadis, c'était l'article 98 du Code rural qui le prescrivait. Il constitue un entretien courant de la rivière par le riverain ou son ayant droit. On dit parfois "vifs fonds - vieux bords".
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Vieille baderne, pour ne pas dire vieux c…, tu es et vieille baderne tu resteras ! Tu fais sourire quand tu es le seul à te "pointer" à une réunion en arrivant à bicyclette. Qui, donc, peut être interpellé par la problématique de l'eau quand il suffit d'ouvrir un robinet pour faire sa toilette. Qui peut, au-delà des catastrophes comme Vaison-la-Romaine, ou tant d'autres, se soucier, après quelques heures, des furies que l'eau peut réserver. Qui peut se soucier de la montée des océans, montée dûe au réchauffement de la Terre, quand on se pose la question du coût du vol pour aller tremper ses pieds dans les eaux des Seychelles ou de l'avion qu'il faut emprunter pour aller au Diable Vauvert ?
Non, les responsables de nos excès et dérives sont clairement identifiés. Ce sont… les autres ! |
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