Terres de Nauze

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Le jour où la pluie viendra
Cher Monsieur Fabre, le choix de votre thème était très judicieux. La canicule nous accable et assèche nos cours d’eau, une trentaine
sont classés en alerte rouge ou renforcée. Tout notre département est atteint.
L’interdiction, totale ou limitée, d’irriguer met en péril la production
agricole. La vie halieutique est également en danger. Le désert est à nos
portes : l’Andalousie commence à ressembler à l’Afrique du Nord. En Asie
Centrale, la mer d’Aral (67.000 km2) a perdu 9/10è de sa surface. Notre ancêtre
TOUMAÏ (moins 7.000.000 d’années) vivait au Tchad dans une forêt, près d’un
lac. Aujourd’hui cette région est désertique. C’était le fait d’un cycle de la
nature. Désormais c’est nous qui provoquons ce processus de dégradation. L’enjeu
est mondial : les prochains conflits seront liés au problème de l’eau, un
seul exemple : la tension entre la Turquie, l’Irak et la Syrie pour le
partage des eaux du Tigre et de l’Euphrate. L’eau est vitale pour notre survie,
par ailleurs, il est acquis qu’elle devance les trois autres éléments fondamentaux
(la terre, l’air et le feu), ce faisant elle est indispensable à notre
équilibre mental. La lecture du « Parfait Pêcheur » d’Izaac Walton
(1653) et du « Soleil des Eaux » de René Char (film 1969) nous
éclairera sur ce sujet.Gaston Bachelard, dans «  L’eau et les rêves » (1942),nous fait cette confidence : « c’est prés de l’eau que j’ai le mieux
compris que la rêverie est un univers en émanation ….. si je veux étudier la
vie des images de l’eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à la rivière
et aux sources de mon pays. Je suis né dans un pays de ruisseaux et de rivières…
la plus belle demeure sera, pour moi, au creux d’un vallon, au bord d’une eau
vive dans l’ombre courte des saules et des osières ».
Voilà un mode vie que nous aimerions tous partager….. au bord de la NAUZE, ça va de soi.   

Dernière modification le jeudi 18 Juillet 2019 à 21:53:25