Nous croyons souvent que le monde est stable, immuable, dans lequel nous nous sentons à l'abri, ou du moins, nous l'espérons. F. Alquié a théorisé cette idée dans "Le désir d'éternité" 1943. C'était la conviction de PARMENIDE (515-440 av. J.C) : le monde est immobile, il ne change pas, le changement n'est qu'apparence. La vue de nos rochers, immuables, comme posés là de toute éternité nous conforte dans notre conviction. Et puis voilà, un jour de 1960, tout un pan de falaise s'effondre à La Roque Gageac. Dès lors, nos certitudes disparaissent. C'est HERACLITE qui a raison : le monde change en permanence, on ne se baigne jamais dans la même eau.
Que viennent faire ces deux philosophes de l'antiquité dans le propos qui nous occupe, c'est GRETA (16 ans), témoin vigilant de la dégradation de notre monde, qui nous met sur la piste. Ce mardi, 23 juillet, elle est venue, devant les membres de l'Assemblée Nationnale , défendre la cause de la lutte contre le dérèglement climatique. Il saute aux yeux que la multiplication des canicules et des orages, met en péril la survie de notre terre. Nous sommes vulnérables. Rappelons nous, que cette dernière , a connu cinq extinctions massives , la dernière en date, il y a soixante cinq millions d'années, a vu disparaître tous les dinosaures. Ces catastrophes ne sont pas de notre fait mais de dérèglements naturels aléatoires (volcanisme, chutes de météores, changement de l'axe de rotation de la terre, inversion des pôles magnétiques) etc... . Désormais, nous sommes comptables de ce qui nous arrive avec l'effet de serre.
Les diagnostics sont faits, les remèdes connus, mais notre implication, à titre individuel, ne suffira pas. C'est aux états de trouver des solutions. On t -ils tous pris conscience de l'imminence du danger. L'accord de Paris, adopté le 4 décembre 2018, constitue un premier pas.
