De la Tour de Castel Réal aux ruines du château du Repaire, suivons la RD 52.
Cette petite route départementale a de quoi couper le souffle tant par ses richesses préhistoriques et historiques que patrimoniales. C'est un musée collinaire où l'émerveillement s'invite presque à chaque pas
Mon ami Bernard Boissy attendait ce regard sur cet itinéraire qu'il connaît bien. J'espère qu'il se reconnaîtra dans cette flânerie.
Avec quelques foulées en écart de la RD 52, profitons des dolmens, du particularisme de Vaurez où la Nauze reçoit un affluent sur chaque rive, d'un pigeonnier typique sur les hauteurs de Grives, du pont de Gaumier et du jalon du château du Repaire qui surplombe le Céou.
Merveilleuse image de Nicolas Escurat qui, là, nous laisse supposer que de Castel Réal, on domine la mer.
Personnellement, j'ai découvert Castel Réal, en 1957, au cours de la belle saison .
C'était sous l'impulsion imaginative de Jean-François Mousnier, mon très regretté comparse et meilleur ami d'enfance qui, grâce à Moïse, son père, il était garde chasse fédéral, avait eu connaissance de l'existence de ce lieu. Nous sommes donc partis, sans la moindre permissivité, en début d'après-midi, avec nos vieux "clechs", bicyclettes mono-vitesse "branquignolantes" d'enfants pauvres, à la découverte de ce site chargé d'histoire. Ce n'était pas très loin, environ 8,5 km, mais nous n'étions jamais allés si loin à bicyclette.
Chaque fois que je porte mon regard sur cette émergence de Castel Réal, je pense inévitablement à cette échappée de galopins et à Jean-François, personnage inoubliable de mon enfance et de ma préadolescence. Le jour de son virtuel 59ème anniversaire fut le 19 février 2004, le jour très frais où des centaines d'amis se recueillaient, à Égletons, et lui adressaient un ultime salut.
Cette petite route départementale ouvre un itinéraire de vallons en collines, du lieudit Champ de Bouche, écart de Siorac-en-Périgord, à 150 mètres du "font baptismal" du ruisseau de Brande, matérialisant la jonction du Peyrat et du ruisseau de Font Caude. Cette route départementale se greffe sur la route départementale n° 25. Elle relie un écart d'Eymet, à la confluence de l'Escourou et du Dropt, à Sarlat. La RD 25 s'efface dans le tronc commun avec la RD 703 E de Siorac à St Cyprien. C'est la sinueuse transversale sud du département.
Cliquez sur les images.
La RD 52 est un itinéraire, Le Buisson-Gourdon, tout comme sa voisine la RD 51 qui est une variante.
On notera que la règle, pour les troncs communs qui, théoriquement, préconise d'écraser la voie au chiffre le plus important, supporte, là, des exceptions puisque, à St Laurent-la-Vallée, le tronc commun 51/52 a pris le n° 52 et de St Pompon à Daglan, c'est la RD 60 qui a chapeauté le tronc commun St Pompon-Daglan.
On a du mal à trouver en Périgord, un village plus authentique qu'Urval. Photo Wikipédia.
La RD 52, de son départ jusqu'à son aboutissement, à Montaigut, lieudit de St Aubin-de-Nabirat, où elle se fond dans la RD 46, s'étire sur 32,961 km, 41.96 km si on lui rajoute ses 9 km de troncs communs.
Le dolmen de Bonarme. Beaucoup de personnes de nos Terres de Nauze n'y ont jamais mis les pieds. Avouez que c'est dommage!
Là, la RD 52 quitte la Bessède en franchissant le Raunel totalement dissimulé sous ses ripisylves.
Son itinéraire collinaire fait qu'elle part de l'altitude 55 mètres, 53 mètres pour le niveau de la Dordogne toute proche, pour se terminer à 135 mètres du niveau de la mer, en dominant le lit du Céou, s'inscrivant, là, à 124 mètres de ce même niveau.
Ici, nous sommes aux limites territoriales de Monplaisant et de Belvès.
Les crêtes du Plassal-Bonarme, triangulation Siorac-St Pardoux-Monplaisant, d'un rien, sont en dessous de La Balmade, écart de Monplaisant à 192 mètres d'altitude. La belle rampe du Foussal atteint vers le Scournat, écart de Grives, l'altitude de 287 mètres qui constitue son point le plus élevé.
Sous les remparts de Belvès. Image "Les Gites du cerf".
La fontaine de Landrou mérite bien l'escale d'une promeneuse. Photo Pierre Fabre.
Cette route suit le Peyrat, chevauche le Raunel, saute et cotoie la Grille, traverse la Nauze, épouse le creuset du Mamarel, suit le Mandalou, la Lousse et enfin, remonte sur une dizaine de kms, le cours du Céou.
Le profil de cette route, pour les cyclistes, n'est pas montagnard mais réserve quelques sévères segments (Bonarme, la Balmade et le Foussal) dont aucun, cependant, ne dépasse 2 km.
C'est bien Vaurez mais ce panneau est implanté sur le sol monplaisanais. Photo Pierre Fabre.
Quand la RD 52 arrive à Vaurez, pour 140 mètres. elle est enchâssée dans la RD 710.
L'hôtel de la gare, un immeuble monplaisanais. Photo Pierre Fabre.
Le dolmen de Langlade se situe dans un bois, au milieu de blocs erratiques. Il prouve que le site de Saint-Amand-de-Belvès est occupé depuis la Préhistoire.
La table du dolmen de Langlade repose sur deux supports : l’un est un bloc erratique, l’autre a été planté par les hommes.
Ce dolmen, superbe au demeurant, est dans une propriété privée. Les propriétaires ne se sont jamais opposés à ce que ce bijou soit vu. Il faut simplement, et c'est la moindre des choses, leur demander la permission d'y accéder.
Grives. Le pigeonnier du Breuil. https://www.google.fr
St Laurent-la Vallée, village aux coups de coeur. https://www.google.fr
La fontaine monumentale bâtie, il n'y a guère plus qu'un siècle.
Des cyclistes en balade à l'escale de la fontaine. Photo Pierre Fabre.
On les retrouve à St Pompon. Photo Pierre Fabre.
L'église. Photo Pierre Fabre
Le château. Il y a quelques années, lors d'une balade cycliste, un participant, un de mes voisins, s'étonna. "Et dire que je ne connaissais pas St Pompon !". Photo Pierre Fabre
Château de St Pompon. https://www.google.fr
Si vous passez par Daglan, sans faire l'effort de pénétrer dans ce bourg, de voir sa fontaine et d'échanger avec les Daglanaises et les Daglanais, vous aurez loupé une belle escale.
Pont de Daglan. Ce pont date de 1963. Le Céou, dans son ire séculaire de 1960, avait emporté l'ouvrage qui a bien manqué aux Daglanais.
Daglan et Saint Denis sont partenaires au bord du Céou grâce au centre de vacances des Dyonisiens.
Bouzic. Image Wikipédia
St Aubin-de-Nabirat, les ruines du château de Repaire. Au dessus de la RD 46, à quelques hectomètres de l'aboutissement de la RD 52, ces ruines interpellent.
Photo Michel Chanaud — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28046019
A découvrir aussi
- Concertation patrimoniale.
- En quête de sens.
- Marie-Dominique Garrigou, sauf renoncement, devrait accéder au conseil municipal.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 231 autres membres