Conférence. Le procès bâclé de Jean Zay.
PAYS de BELVÈS
Les amis de l'Association culturelle des Musées de Belvès, Belvésois ou non Belvésois, sont invités le 23 juin, à 17 h, salle d'honneur de la mairie de Belvès à la conférence d'Olivier Loubes.
L'association précise que ses conférences sont ouvertes à toutes et à tous et sont gratuites.
Agrégé (1988), Olivier Loubes a soutenu en 1999, sa thèse sous la direction de Pierre Laborie et au sujet de " L'école et la patrie en France dans le premier vingtième siècle ". Il est spécialiste de l'histoire des représentations et de l'imaginaire politique. Ses travaux portent sur les liens entre patriotisme, société et enseignement en France, à travers des études sur la République, l'école, l'identité et la nation, le parcours de Jean Zay et, plus récemment, la naissance du Festival de Cannes. Il est correspondant de la revue L'Histoire.
Il est professeur de première supérieure au lycée Saint-Sernin de Toulouse.
Jean Zay est un avocat et homme politique français, né le août 1904 à Orléans et assassiné par la milice, le juin 1944 à Molles (Allier).
Au cours de sa vie, Jean Zay assure les fonctions de sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts, député du Loiret et conseiller général.
Pendant ses quarante-quatre mois au gouvernement du Front populaire, Jean Zay a institué, au titre de l’Éducation nationale : les trois degrés d’enseignement, l’unification des programmes, la prolongation de l’obligation scolaire à quatorze ans, les classes d’orientation, les activités dirigées, les enseignements interdisciplinaires, la reconnaissance de l’apprentissage, le sport à l’école, les œuvres universitaires ; et au titre des Beaux-Arts : le CNRS, le musée national des arts et traditions populaires, le musée d’Art moderne, la Réunion des théâtres lyriques nationaux, le festival de Cannes.
Les cendres de Jean Zay ont été transférées au Panthéon, le 27 mai 2015. Source Wikipédia.
_________________
Jean Zay est la cible principale des députés du Massilia, inculpé d'abandon de poste et de désertion. Le 16 août, il est transféré à Clermont-Ferrand.
Jugé par le même conseil de guerre qui condamnera à mort, de Gaulle et Leclerc, Jean Zay, après un simulacre de procès, est condamné le 4 octobre 1940, à la déportation et à la dégradation militaire.
"Le 20 juin 1944, raconte Olivier Loubes, des miliciens extraient Jean Zay de sa cellule à Riom (Puy-de-Dôme), sous prétexte de transfert à la prison de Melun. C’est un mensonge, une manipulation. En cours de route, ils lui disent même qu’ils sont résistants et qu'ils organisent son évasion. Mais, arrivés près de la commune de Cusset (dans l’Allier), ils le font descendre de voiture, le font marcher jusqu'à une crevasse appelée le Puits-du-Diable et le mitraillent. On ne peut même pas parler d'exécution puisqu'il n'y avait pas d'ordre d'exécution."
________________________
Malgré une reconnaissance croissante, Jean Zay, le très jeune ministre de l’Éducation nationale et des beaux-arts de Léon Blum, reste un homme politique méconnu, une figure républicaine inconnue.
Pourtant, son œuvre de réformateur est exceptionnelle (démocratisation scolaire, ENA, CNRS, festival de Cannes…), et fait de lui le Jules Ferry du Front populaire. Quant à son emprisonnement dès 1940, puis son assassinat par des miliciens en 1944, ils en font le Dreyfus de Vichy.
...
Aujourd’hui, alors que la référence aux « valeurs républicaines » est fréquente, mais ne dépasse souvent pas le stade de l’invocation, Jean Zay permet de répondre, historiquement, à la question dont dépend notre avenir : « Que signifie vivre en République ? Rien, sans engagement républicain. »
[Source https://www.babelio.com/livres/Loubes-Jean-Zay-Linconnu-de-la-Republique/445556]
A découvrir aussi
- La charrette bleue.
- L'A.G. de l'Office de tourisme Vallée Dordogne & Bessède.
- Ils fêtent leur anniversaire le 18 juin.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 231 autres membres