Un anniversaire qui vacille dans l'oubli.
Aujourd'hui, 4 septembre, jour fondateur de la Troisième République [4/9/1870], après le Désastre de Sedan, il paraît peu probable que ce jour de rentrée scolaire, les héritiers des Hussards noirs de la République aient, hors programme, la latitude d'une pensée pédagogique pour cette date historique qui, dans l'imagerie populaire, hélas, est de moins en moins citée.
Cette Troisième République, votée à une voix de majorité, n'allait pas forcément de soi.
Que penseraient ses fondateurs, ils n'étaient pas forcément des tribuns issus de la plèbe la plus modeste, s'ils assistaient à ce présidentialisme "jupitérien" qui laisse, dans une générosité extrême, aux représentants du peuple, la latitude de veiller à la conservation de l'écrou de la cinquième roue du carrosse !
https://fr.wikipedia.org/wiki/
Proclamation_de_la_R%C3%A9publique_fran%C3%A7aise_
du_4_septembre_1870#/media/File:Exterior_of_Corps_legislatif.jpg
Dans l'hémicycle, Léon Gambetta exige la déchéance de l'empereur tandis qu'Adolphe Thiers veut seulement créer un « comité de gouvernement et de défense nationale ». La séance est agitée et le public, jusque-là sagement assis dans les tribunes, profite d'une suspension de celle-ci, pour sortir du palais et agiter mouchoirs et chapeaux, du haut des marches. À 14 h 30, on entrouvre les grilles pour laisser entrer quelques députés et une centaine de gardes ; mais, très vite, une foule de Parisiens force l'entrée et s'engouffre dans l'enceinte du palais ; aucune résistance n'est opposée et bientôt la foule s'entasse dans les tribunes. Gambetta demande alors à l'assistance de ne troubler les débats « ni par des cris, ni par des applaudissements ». Le député Crémieux demande à Cousin-Montauban de renvoyer les gendarmes, leur présence étant perçue comme une provocation ; celui-ci obtempère et, quelques minutes plus tard, les émeutiers envahissent l'hémicycle. Les députés tentent de tempérer la foule et ainsi ramener le calme : « c'est comme représentant de la Révolution française que je vous adjure d'assister avec calme au retour des députés sur leur banc ! », hurle Gambetta. Ces tentatives d'apaisement sont vouées à l'échec ; devant la clameur incoercible de la foule criant à la déchéance de l'empereur et à l'instauration de la République, Schneider fait lever la séance et se retire. Renonçant à faire voter ses collègues, Favre interpelle la foule en lui criant que ce n'est pas ici qu'il faudra proclamer la République ; et Gambetta de conclure du haut de la tribune : « Allons à l'hôtel de ville ! » [Source Wikipédia].
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