Le fil rouge de Bernard. Une cité presque pontificale
Je confine, tu confines, vous confinez, elles, ils confinent… confinons, mais qu'il soit permis de jeter un clin d'œil sur les heureux jours où l'on n'y pensait point. |
Belvès, castrum où l'histoire locale nous est contée à chaque pas, depuis une vingtaine d'années, a su faire revivre son passé de l'ère des chevaliers, des bourgeois, des hommes et des femmes qui tenaient le haut du pavé*... mais aussi des manants, pour qui la vie était un problème au quotidien.
Bernard Malhache s'est plu à suivre ces manifestations locales et par ses images rétrospectives, nous fait revivre ce passé. Merci Bernard pour la qualité de tes contributions photographiques.
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Une gente dentelière devant son ouvrage.
On reconnaît une personne en vue de cette cité qui a su s'adapter à son siècle.
Le pontife Clément V avant d'aller bénir urbi et orbi, tous les peuples de la Terre, traversa le castrum, escorté de notables de sa curie. Bigre, sur cette image, il n'arbora pas son plus grand sourire.
Non le pape de l'image ci-dessus ne s'est pas retiré au monastère Mater Ecclesia mais, plus humblement encore, à la Croix-de-Bordeaux et à Grimaudou d'où il observe la vallée du Raunel
Ce vannier venait de la bastide de Molières.
Ça y est, le pape Clément V a retrouvé son franc sourire devant le Crédit pontifical... pardon agricole.
Un humble Belvésois chemine sur la place mêlé aux bourgeois et l'on aperçoit un notable qui est peut-être un jurat ou le bayle lui-même de cette cité médiévale.
Mieux valait éviter de s'engouffrer sous ce porche, la nuit, si l'on tenait à bien garder sa bourse... et sa vie.
Diantre, un preux chevalier qui manipule des documents bien avant que le génie de Gutenberg n'ait apporté la lumière à la culture !
Reportage photographique © 2002 de Bernard Malhache.
* Tenir le haut du pavé signifie avoir une position sociale élevée. Mais, si les pavés sont plats, pourquoi parle-t-on de "haut du pavé" ? Pour comprendre cette expression, il faut s'intéresser à l'architecture médiévale. En effet, au Moyen-Âge, les rues étaient pavées et n'avaient pas de trottoirs.
Jusqu'au début des années 60, il y avait encore, à Belvès, des rues où, au centre de celles-ci, s'écoulaient dans une rigole, les eaux usées, nauséabondes à souhait, surtout lors des périodes estivales. Les manants devaient s'effacer pour laisser passer les bourgeois en haut du pavé et, si besoin, subir l'inconvénient de marcher dans la boue.
Sans prendre trop de risques, la dernière rue qui garda ce côté peu engageant, fut la rue Barbe de la Moissie. Le système gravitaire permettait d'évacuer les eaux usées et l'on privilégia les rues le plus plates pour la rénovation.
Demain, ce blog va vous interroger sur un sujet qui nécessitera d'interroger les octogénaires et nonagénaires, autochtones de préférence, si vous en connaissez, pour avoir la réponse.
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