La réception de la boulangerie de la place de la Croix des Frères à Belvès.
PAYS de BELVÈS
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Hervé Garrigou, à gauche, et Jean Gomez, à droite, présentent la tourte qui est gravée d'un B... comme il se doit.
Le pain, aliment de base de notre culture, nous vient de loin, de très loin, dans l'Antiquité.
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Notre enfance a été bercée par la vieille légende de la femme orgueilleuse Hitt qui méprisa le pain, le maudit, et fut punie en étant changée en pierre géante. Comme dans la plupart des légendes européennes, un mythe datant des temps les plus reculés s'est aussi perpétué dans celle-ci. Le pain porteur de vie et de salut était sacré dans le Mitgard, dans le monde humain protégé des dieux. Celui qui élevait la voix contre lui devait retourner à Udgard, le monde désert des géants de pierre dans lequel il n'y avait pas de pain ni de vie, ni de paix sacrée pour les clans.
http://www.terreetpeuple.com/paganisme-memoire-35/216-traditions/531-le-pain-sacre.html
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Le pain en Occident, en principe, est considéré avec égard. On n'hésite pas, hélas, à envoyer à la décharge, bien des produits d'alimentation. C'est, certes, scandaleux mais on ne trouve pas ce sacrifice pour le pain que nos concitoyens traitent avec respect ; probablement, il y a là, quelque part, enfoui dans notre subconscient, un respect presque "sacramentel". Quand le pain n'est plus "vendable", selon les critères du jour, il est, heureusement, recyclé pour les besoins domestiques.
Le pain, finalité du travail d'un artisan qui se lève alors que tout le monde dort encore pour plusieurs heures, arrive pour notre plus grand plaisir sur nos tables, pour nos repas, pour nos petits-déjeuners ; il est aussi une composante majeure de nos casse-croûte de promenades cyclistes ou sportives. Sans pain, on est bien malheureux ; de là, ont surgi des expressions populaires comme "long comme un jour sans pain" ou évoquant la nécessité de le gagner, le "gagne-pain"…
Notre culture occitane ne connaissait pas le boulanger. Ce métier, aussi noble qu'on peut l'imaginer, s'appelait en occitan, le fournier, l'homme du four.
Sur la place de la Croix-des-Frères de Belvès, ce 30 septembre, le nouveau boulanger se présentait à sa clientèle existante et virtuelle lors d'un apéritif dînatoire. Une centaine de personnes sont venues à cette manifestation conviviale où Hervé Garrigou, le maître de céans, présenta le boulanger, le très sympathique Jean Gomez qui n'est pas tout à fait à ses premières armes. Ce jeune Fumélois a débuté dans le laboratoire Lucot dont le renom chevauche la Vallée de la Dordogne ; il a, aussi, travaillé à Cénac avant de rejoindre l'oppidum belvésois où nous lui souhaitons la bienvenue et un franc succès.
Il faut privilégier la boulangerie traditionnelle, non seulement parce qu'elle est héritière de siècles de savoir-faire mais, surtout, parce que le pain traditionnel doit rester, par ses qualités, un élément fondamental de nos repas.
Autour du buffet.
Hervé Garrigou, avec un verre à la main, reçoit ses hôtes au buffet.
On discute autour du chapiteau.
Il y avait là Jean-Bernard Crouzil, un artisan très apprécié, d'un registre bien différent mais tout aussi noble. Les patronymes des forgerons, Favre, Fabvre, Fabre, Faure, etc... nous viennent de l'an - 52 quand le Rubicon fut franchi ; mais, nos ancêtres, gaulois, ligures ou celtes, n'avaient pas attendu leur arrivée pour travailler le fer.
Les hôtesses, ma foi, étaient charmantes.
La nuit s'invite sur la place...
... et le raout se poursuit.
Une Belvésoise que tout le monde connaît.
Le bon pain cohabite avec un bon vin mais aussi avec une chope de bière.
Cette belle réception s'achève. Il reste à Jean de fidéliser les adeptes du bon pain.
Photos Pierre Fabre.
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