La belle échappée tricolore défaite aux portes de Bergerac.
SIORAC-en-PÉRIGORD
Depuis des mois, "on" en parlait... "On" l'attendait de pied ferme. À qui le devons-nous... certainement à nos décideurs. Ce faisant, ils n'ont assumé que leur devoir de mandataires des Dordognais comme le professeur ne fait que son devoir en donnant ses cours aux élèves, le facteur en nous apportant le courrier...
Le Tour en Dordogne, ce n'est pas une première ! Les plus anciens se rappellent, peut-être, du passage de la "grande boucle" en Périgord, au début des années 50. Maurice Nusembaum, un exploitant forestier fongauffiérain, avait affrété pour la jeunesse du pays, un camion découvert pour ces jeunes qui, dans l'allégresse de l'adolescence, sont partis à Sorges. On n'avait pas le même regard sur le transport des personnes qu'aujourd'hui... sinon, ces jeunes n'auraient pas vu le Tour.
En 1962, l'étape contre la montre Bergerac-Périgueux sacralisa Jacques Anquetil, à trois jours de Paris, lors d'une journée bien arrosée. Les Pétrocoriens, dans ce contexte, n'ont même pas eu droit au tour d'honneur du vainqueur.
Le Tour est, depuis, repassé bien des fois en Dordogne, tragiquement même, en 1964. C'était au Port-de-Couze. C'est, néanmoins, bien la première fois qu'il concède deux journées au Pays de La Boétie et de Montaigne.
Le magazine sportif "L'Équipe" suit le tour. Quoi de plus naturel !
En "huissier" de l'épreuve, un gendarme motorisé donne le la. Quelle majesté dans ce rituel sécuritaire ! Il suscita, et c'est bien normal, les applaudissements du public. Nos gendarmes sont, dans l'épreuve sportive, de précieux appuis pour la discipline du public. On imagine mal comment le Tour pourrait être opérationnel sans le concours de la force publique.
Le gendarme, sensible à la symbiose qui unit le public et les gendarmes, répond aux applaudissements.
La caravane, toujours très populaire, est toujours plébiscitée.
On s'approche de Siorac. Deux tricolores Yoann Offredo et Elie Gisbert, à 16 h 04 dans la côte de Domme, ont ouvert la course. Les commentateurs saluaient ces deux "néophytes" du Tour. Ils ont fait vibrer nos coeurs gaulois pendant deux heures. On s'est croisé les doigts. Que faire devant la puissance d'un peloton bien décidé à s'imposer à l'arrivée !
Bravo Yoann et Elie ! Cela aurait été si beau un tandem tricolore victorieux dans la ville qui inspira la licence poétique d'Edmond Rostand pour imaginer Cyrano !
Ils sont, au rond-point, à 3 minutes des deux premiers.
Le rêve devient cauchemar. C'est cruel et rageant mais c'est la loi du sport !
Merci à tous.
Pierre Fabre
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