J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois...

Le lyrisme de Vigny, poète dramaturge, grande figure du romantisme, dont nous avons tous appris les vers dans nos jeunes années, implicitement, nous ramène à la chasse.

La chasse, cette activité rurale, archaïsme cruel et barbare selon certains, sport d'équilibre de la nature pour d'autres, demeure un sujet d'abord difficile, notamment autour d'une table pour les âmes sensibles qui s'émeuvent du sort qui attend les animaux et pour les traditionalistes qui, eux, estiment qu'ils maintiennent les us et coutumes de nos ancêtres et participent à une harmonie champêtre qui, sans eux, serait bien différente mais connaîtrait d'autres aboutissements tout aussi difficiles pour la faune forestière.

La chasse et la pêche ont toujours donné aux ruraux, des moments où les acteurs aiment partager des instants conviviaux, tels ceux des palombières, donner à leurs chiens des moments d'une intensité dont eux seuls sont capables d'en mesurer l'émotion et, parfois, les angoisses.

Donnons du temps au temps et laissons aux générations futures, le soin de replier progressivement, en douceur, ces rituels ancestraux. Pour l'heure, dans notre ruralité, ils ne veulent pas s'éteindre.

Grâce au reportage photographique de Bernard Malhache, apprécions les images de cette manifestation rurale du 30 juillet, dans le bucolique décor festif des reliefs boisés de Magnanie, là où se mêlaient les chasseurs, les pêcheurs, les promeneurs et nos amis quadrupèdes.

Reportage photographique © Bernard Malhache.