Beaucoup de sapeurs-pompiers ont pris part à la Résistance.
PAYS de BELVÈS
Nos regrettés Pierre Basset et Gabriel Martegoutte devant le hangar de l'aérodrome. Photo [Roger Beaudelot] Studio Paléor Belvès.
Le corps de sapeurs-pompiers de Belvès a été constitué en 1947. Le noyau fondateur rassembla, à l'époque, autour d'André Sartran, son premier pionnier, une équipée majoritairement issue des rangs de la Résistance ou d'anciens prisonniers revenus de captivité. Ces valeureux sapeurs, au tout début, avaient le mérite de partir de rien et se lançaient, à corps perdu, dans une audacieuse mission, en n'ayant comme atouts que ceux de leur détermination et leur volonté civique. On peut dire que les premières années furent des péripéties avec des moyens de bric et de broc. Les feux de forêt en Bessède étaient cependant courants et la population était sensibilisée par le dramatique et gigantesque feu de forêt qui parcourut, du 19 au 25 août 1949, le massif forestier des Landes de Gascogne [Cestas, Saucats, Marcheprime et Mios, localités girondines], il y a 134 km de distance orthodromique entre Belvès et Cestas, et qui entraîna la mort de 82 personnes. Des hauteurs belvésoises, on observait angoissés, impuissants et bouleversés, la fumée de cette ignition.
En 1952, nos valeureux sapeurs sont allés à la gare, chercher leur premier camion, un G.M.C, héritage des reliquats de l'Armée U.S. Leur première évolution fut de se rendre, avec émotion, à la fontaine de Fongauffier, pour garnir la citerne. On ne peut mesurer, aujourd'hui, le progrès que constitua cette première motorisation. Un peu après la Libération, la ferme de la Côte du Terriol fut le théâtre de l'incendie de la grange. Les Belvésois avaient, alors, constitué une chaîne humaine solidaire, portant de multiples et dérisoires seaux d'eau pour tenter de réduire l'incendie dévastateur.
Il convient de noter qu'avant l'arrivée du G.M.C, Maurice Veaux, un notable belvésois, grossiste des épiciers, prêtait généreusement son camion, pour tracter la motopompe qui était la pièce unique du matériel des sapeurs-pompiers. Cette manoeuvre était diligentée par Gabriel Martegoutte qui était employé au comptoir Veaux.
Merci à Michel Dumas d'avoir apporté cette précision qui, sans lui, aurait eu toutes les probabilités d'être enfouie dans la matrice de l'oubli.
Pour Noël 1957, nos sapeurs-pompiers ont réceptionné un deuxième véhicule, un fourgon-incendie normalisé. Celui-ci apporta une complémentarité au G.M.C et donna au centre de secours, une nouvelle dimension.
Photo [Roger Beaudelot] Studio Paléor Belvès.
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